ALI BONGO: HÉROS OU DICTATEUR.

Publié le par ZUE ASSOUMOU

Ali BONGO, Président du GABON, avec un Pins rouge et Blanc, symbole de la France.

L’opposition, la révolution et l’indépendance sont des concepts purement hostiles à l’impérialisme. La religion, la politique et la démocratie sont des concepts cultivés depuis des siècles par l’occident. Après le Colonialisme, nous assistons encore aujourd’hui à la domination parfois indirecte des grandes puissantes et vieilles nations. Une grande conspiration a donc été conçue dans le but de garantir leurs règnes encore et toujours sur l’ensemble du monde, avec des territoires clairement définis. Hitler en a visiblement fait la démonstration. Les symptômes qui  en  résultent  encore aujourd’hui sont des plus alarmants. Coups d’Etat, guerres tribales et civiles, élection truquées, monarchies et longévités au pouvoir…Plusieurs maux qui accompagnent  depuis  toujours, l’impérialisme de l’occident. Tant que leur intérêt est sur un piédestal. Cette dynamique de contrôle territorial et politique agit directement sur les populations des soi-disant anciennes colonies. Nous pouvons  le  voir  avec  la  Russie  et  les  pays de l’ex-URSS.  De  même,  les  anciennes  colonies francophones  d’Afrique  qui partagent  depuis  toujours  une  monnaie  éditée  et  gérée  par  leur « métropole », la France. Le  Franc CFA ou le Franc  des Colonies Françaises d’Afrique  –  nous pourront tout dire, mais c’est ce qui reste, c’est la monnaie des colonies françaises. Et même le mot « Franc » ramène automatiquement au mot France, comme Euro diminutif de Europe. 

Ainsi sont nés des révolutionnaires comme Tomas SANKARA, Fidel CASTRO, Patrice LUMUMBA, Nelson Mandela…  Chaque  fois  que  l’un  de ces hommes s’est élevé contre l’impérialisme occidental, il a été frappé  d’ostracisme. Fidel  Castro n’a rien  fait  d’autre  que  nationaliser les entreprises américaines basées au Cuba. Tomas SANKARA et Patrice LUMUMBA rêvaient d’une Afrique purement et simplement détachée  de  la  France. Mouammar KADHAFI décida que  le pétrole  libyen  appartenait  aux  libyens  et  prônait pour  une  Afrique Unie, afin  de  garantir  des échanges gagnant-gagnant. Ils ont, Pour la grande majorité, été considérés comme des dictateurs. Comme pour dire qu’on devient assassin lorsqu’on ne fait pas la volonté du père (la France). En Côte-d’Ivoire, il a suffi que Laurent GBAGBO  dise non à la France pour qu’il se retrouve à la cours pénale internationale. Nous savons tous qu’il n’est pas le seul responsable de la guerre de Côte-d’Ivoire, car Alassane OUATTARA l’est tout autant. Ils  sont nombreux,  ces  Hommes  d’Etats qui ont péri et  subissent encore  à  ce jour, la toute-puissance  des  empires  coloniales.  Patrice LUMUMBA, Léon MBA, Tomas SANKARA,  Hugo CHAVEZ, Fidel CASTRO et j’en passe.

J’ai  fait  un  constat  –  toutes  les  dictatures  (pour  l’impérialisme  européen) ont  d’abord  été  des « Processus  de Réorganisation  Nationale ».  Le  Colonel KADHAFI, guide  suprême  de  la  Libye, libérateur du peuple libyen, Héros de la révolution Libyenne de 1969, est très rapidement devenu un dictateur. Pourtant, il avait été accueilli avec toute la gloire en 1969. Aujourd’hui, plusieurs libyens s’accordent à dire qu’ils étaient heureux et en paix, contrairement au désordre qui y règne depuis la chute du Guide libyen. Bizarre !!!  

Le Capitaine Thomas SANKARA, chef de la révolution Burkinabé, accueilli en grande-pompe lors de son accession à la magistrature suprême, par un coup d’Etat, est considéré pendant son règne comme un Dictateur. Mais plusieurs décennies plus-tard, il est adopté par une grande partie du continent noir comme étant l’un des plus grands chefs d’Etat du renouveau africain. Pendant son règne, le Burkina Faso a atteint l’autosuffisance alimentaire au bout de deux ans. Il a développé le nationalisme et le comportement patriotique burkinabé (Hommes intègres). Patrice LUMUMBA devint l’ennemi de l’Etat après l’indépendance du Congo (Kinshasa), à cause de ses discours et de son attitude nationalistes. Aujourd’hui encore, il est considéré comme un Héros au Congo et en Afrique. 
Léon MBA (Chef de l'Indépendance) est mort juste après avoir prononcé le discours légendaire de « Gabon d’abord » qui survit encore aujourd’hui dans le cœur et l'esprit d’un grand nombre de gabonais. Omar BONGO ONDIMBA, il ne faut pas l’oublier, avait déjà abrégé ses liens avec la France avant sa mort. Son dernier séjour à Barcelone (Espagne) le prouve, où il trouva la mort. Etaient-ils des panafricains ou voulaient-ils tout simplement une vraie indépendance. Car ils se rendent toujours compte, bien que tard, qu’il ne suffit pas de diriger un pays, mais il faut choisir la bonne direction. Beaucoup de nos présidents en Afrique, se disaient-ils peut-être, qu’il suffisait de posséder toute les richesses de leur pays pour être un bon chef d'Etat. Il suffisait d’être plus riche que tous les habitants du pays, pour se convaincre de leur puissance. Mais à un certain moment, ils se rendent plutôt compte du contraire, car, plus le peuple souffre, moins le chef est puissant. Un président de la République est un père de famille. Un père de famille est le père de tous les membres de la famille, sans restrictions. Certains sont arrivés au pouvoir avec des idées bien conçues et organisées. C’est le cas de Tomas SANKARA. D’autres par-contre, ont compris, bien que tard, que la France profitait des richesses de leur pays. Mais lorsque le temps de la révolte sonne, ils sont soit trucidés, soit qualifiés de DICTATEURS. Les collons se chargent eux-mêmes de disqualifier ce dirigeant (Africain) sur le plan international. Mais c’est qui le plan international? c’est encore eux! Ils ont même créé des loges pour mieux diriger et installer les présidents de leur choix dans leurs différentes colonies. 

Omar BONGO, Blaise COMPAORE, Alassane OUATTARA, Laurent GBAGBO, Dénis SASSOU NGUESSO… étaient pour les décédés et sont pour les vivants, des franc maçons, appartenant tous à la grande Loge Nationale Française. La Grande Loge Nationale du Gabon, La Grande Loge Nationale du Congo, de Madagascar, de Côte-d’Ivoire, du Burkina Faso, du Togo, du Bénin… sont les différentes obédiences du continent noir. Avec pour présidents, les différents chefs  d’Etat. Comme pour dire, qu’il faut être président de la grande Loge de nos Pays respectifs, pour espérer présider une République francophone. Lorsque la France le décide, elle vous tue politiquement et médiatiquement.

L’Afrique reste donc soumise à leurs caprices, nos présidents aussi. Mais certains, comme ALI BONGO et Laurent GBAGBO notamment, semblent avoir très rapidement compris que la gestion du pays est une question de Bizness.

Comme le souligne un ancien discours du président actuel du Gabon, Ali BONGO ONDIMBA, du 24 Février 2010, qui dit:

« Nous devons dès-à-présent avoir une relation GAGNANT-GAGNANT» avec la France.

Une relation gagnante et non perdante comme cela avait toujours été le cas.

Des paroles exprimées devant des officiels français, notamment Nicolas SARKOZY, Président de France en ce temps. Etait-ce le temps de la rupture ? Peut-être !!! Mais certains actes le prouvent encore aujourd’hui, Ali BONGO veut parfaire les relations avec la France. L’aurait-il reçu de son père ? Aucune idée. 
Robert BOURGI, bras droit du chantre de la Françafrique Jacques FOCCART, n’existe plus dans le  cercle  du  pouvoir  gabonais,  rejeté  par  BONGO  fils.  Le Grume  du  Gabon  a  été  interdit d’exportation.  Plusieurs  entreprises,  autres que  les  entreprises  françaises,  se  sont  après  2009, installées au Gabon. Du jamais vu à l’époque de BONGO père. Pour couronner le tout, un nouveau port va dorénavant rivaliser celui géré par Bolloré (homme d’affaire français). Cela a suscité une plainte en France de la part de Bolloré, pour exprimer son désaccord. Mais a-t-on besoin  de leur avis pour réaliser quelque chose dans nos pays ? Dernière réponde d’ALI BONGO : « C’est du Bizness ».

Effectivement, c’est du Bizness tant que c’est le Président de la République qui décide de la destinée de son pays, et non les puissances coloniales.    

« L’Afrique en a marre !!! » dit Tiken Jah FAKOLY.

Pourquoi un candidat à une élection présidentielle doit toujours courir vers la France pour valider une éventuelle légitimité?

Ce sont ces fausses méthodes qui nous ralentissent encore aujourd'hui et font de nous des esclaves. Le président de France est président en France, pas en Afrique, pas au Gabon. merde!! ça va changer quand? 
Moi je donnerai un conseil au Président Gabonais qui est le suivant:«je souhaiterai qu'il fasse avec toutes les entreprises Françaises au Gabon, ce qu'il vient de réaliser avec Bolloré ». La Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) Notamment, doit avoir une société rivale qui peut aisément  servir les gabonais en toute quiétude. C’est une stratégie qui marche.

Si aujourd’hui encore, il est difficile de nationaliser les entreprises de ces compagnies de Satan (Occident), alors, créons les nôtres, qui pourrons favoriser le bien-être de nombreux africains en détresse.

Dans cette vision de l'Afrique, devrions nous penser qu'Ali BONGO est un dictateur? Il veut certainement suivre sa logique, comme le faisait SANKARA. C'est juste qu'il se heurte encore au cercle auquel il appartient depuis des décennies, la France.

Nous ne voulons plus que la France fasse encore de nos chefs d'Etat des dieux, mais des Hommes. Nous voulons des chefs, pas des marionnettes.  

Je vous pose alors une question. Au Gabon, Jean PING est-il soutenu par la France? Ou encore, Ali BONGO demeure leur protégé... ça se saura un jour.

Imaginons une Afrique réellement indépendante maintenant.

Remarquez comme moi qu'ils ont tous des pins, symbolisant leur soumission à la grande loge nationale de France, donc la métropole.

 

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